L’été est enfin arrivé! Le soleil se couche plus tard, on prépare des petites soirées autour du feu et la visite est plus fréquente. Nos petits trésors n’ont plus d’école ou sont en vacances de la garderie. Cependant, il n’en demeure pas moins qu’ils ont des besoins physiologiques et neurologiques à combler et ce, même en période de vacances.
J’entends régulièrement des parents me confier leur désir d’être plus présents auprès de leurs enfants et qu’ils aimeraient passer beaucoup plus de temps avec eux. Ils me rapportent également que les soirées sont trop courtes s’ils les couchent à des heures régulières. Sachez que je comprends parfaitement ces points de vue. Cependant, je vous invite à réfléchir et à vous demander si le temps supplémentaire passé avec vos enfants vaut toutes les crises, les désorganisations, l’irritabilité et les sautes d’humeur du lendemain. Je ne vous apprends rien en vous disant que le manque de sommeil a un impact direct sur ces comportements! En voulant nous déculpabiliser et combler notre besoin affectif de voir nos enfants plus longtemps et plus souvent, nous les brimons dans leur développement physique et physiologique, ce qui n’est pas négligeable.
Regardons ensemble quelques faits scientifiques ainsi que des pistes de solutions qu’il est intéressant d’apporter dans le quotidien des jeunes enfants.
Saviez-vous que….
L’enfant de 2 à 10 ans a besoin d’environ 10 à 12 heures de sommeil chaque jour. Bien sûr, les besoins de chaque enfant sont différents et la qualité du sommeil dépend de plusieurs facteurs, notamment la génétique. La durée du sommeil dépend entre autre du tempérament, de la maturité, de l’âge et même de l’environnement de l’enfant.
Le sommeil a des bienfaits sur le corps d’une valeur inestimable. Les enfants sont en constante croissance et jusqu’à environ 6 ans, des milliards de connections se construisent chaque jour. La plus grande partie des changements se font la nuit lorsque que le corps est au repos. Ainsi, le cerveau peut effectuer des mises à jour et recharger ses batteries. Lorsque le corps est au repos, c’est aussi le moment où l’hormone de croissance est sécrétée, où il y a la régulation de l’humeur, le processus de cicatrisation et la consolidation des apprentissages. Le sommeil permet en plus d’avoir une meilleure concentration durant la journée.
Faits intéressants….
Le corps possède une horloge interne qui contrôle l’alternance du sommeil et de l’éveil lors d’une période de 24 h. Ce processus s’appelle le rythme circadien. Celui-ci est influencé entre autre par la lumière du jour et la noirceur de la nuit (livre «Pourquoi nous dormons», Dr Matthew Walker).
Le sommeil de nuit comporte deux phases: le sommeil lent et le sommeil paradoxal où l’on retrouve la période des rêves. Ces deux phases combinées constituent un cycle de sommeil qui dure environ 90 minutes et qui se répète 6 à 8 fois par nuit chez l’enfant (selon la durée de son sommeil). Si votre enfant manque «le petit train du sommeil», il faudra environ 90 minutes avant qu’il repasse et qu’il lui permette de se laisser aller dans les bras de Morphée! Je vous invite donc à être alerte aux signes de fatigue comme le bâillement, les étirements, l’irritabilité, les pleurs, la surexcitation. Eh oui! Un regain d’énergie soudain peut être un signe de fatigue. Établir des heures de sommeil régulières permet à votre enfant une meilleure stabilité émotionnelle et physique.
Établir une routine claire, connue de l’enfant et en images
L’une des premières astuces que je vous suggère de mettre en place dans votre maisonnée est d’établir une routine claire, constante, en images et connue de votre enfant. Définissez avec lui les diverses étapes qu’elle comporte:
- L’heure du bain;
- Enfiler son pyjama;
- Brosser ses dents;
- Faire son pipi;
- Raconter une histoire/chanter une berceuse/faire un petit jeu calme/un massage.
Je recommande aux familles que je rencontre de choisir trois petites images qui représentent ce que l’enfant peut faire pour s’endormir dans son lit. Ainsi, il sait exactement ce que l’on attend de lui et on enlève l’insécurité due à la séparation. Avant de quitter la chambre, assurez-vous que votre enfant ait tout ce dont il a besoin: toutou, doudou, suce, gobelet, etc. Informez-le de ce qui va se produire s’il se lève et fait plusieurs demandes. Par exemple, vous pourriez lui dire : «Chut! Dodo! Je suis là!» et le reconduire dans son lit en limitant les interventions. Rappelez-lui ses trois images et on termine en faisant un câlin, des bisous et un «Bonne nuit!».
Régulièrement, je dis aux familles que je rencontre: «Soyez convaincus si vous désirez être convaincants! » Si vous souhaitez allez plus loin ou obtenir de l’information personnalisée, visitez le site.
Il me fera plaisir de vous guider dans l’élaboration de stratégies efficaces à mettre en place dans votre quotidien!
Au plaisir xxx
Laithicia Adam, coach familial, hypnologue
Fondatrice et directrice de Lili Rescousse
lrcoachingfamilial.ca