Le dodo et mon enfant

La petite enfance est une période merveilleuse, remplie d’amour, de rires et de tendresse. Elle vient par contre avec son lot de changements, d’adaptations et d’incompréhensions face à divers comportements de notre petit trésor, notamment lors de la routine du soir. Tout comme vous, j’ai eu des inquiétudes, des doutes et du découragement avec mes propres enfants. Je vous énumère ici quelques gestes/actions que nous posons tous et qui amènent parfois à vivre un véritable enfer avec la période du dodo.

#1. L’argumentation et la négociation

En tant que parent, nous souhaitons tous offrir ce qu’il y a de mieux pour nos enfants. Le soir, on prend le temps de leur expliquer le pourquoi du comment. On exploite toutes les mille et une façons de faire: le doudou, la lumière, la musique, bercer, flatter, rester à côté, s’éloigner, offrir un verre d’eau, la poupée (non l’ourson!) et j’en passe. On les rassure, on les réassure de nouveau, on chasse les monstres et voilà qu’une heure s’est déjà écoulée, puis deux et on recommence le même processus. Entre-temps, on s’est fâché, on s’est calmé, on a changé de place avec notre conjoint, on a pleuré et… il ne dort toujours pas!!! Alors on recommence ou on choisit la mesure ultime, c’est-à-dire la menace: «Si tu n’arrêtes pas de crier et de pleurer, je ferme la porte et je ne reviens plus!». Puis, après encore plusieurs minutes, voire quelques heures, notre petit diablotin finit par tomber de fatigue et nous, on pleure et on culpabilise.

#2. Le doute, lincohérence et le manque de constance

Lorsque nous sommes pris dans cette spirale infernale, nous doutons et nous nous remettons en question. Nous essayons plusieurs techniques afin d’aider notre petit trésor à aller vers un endormissement paisible et bienveillant. Nous demandons conseil à notre entourage, lisons des articles sur le web, écoutons des capsules et prenons des références dans les livres. Toutefois, nous passons à côté de la chose la plus importante: observer et analyser le besoin de notre enfant. Pourquoi? Étant donné que nous sommes investis corps et âme dans la situation et émotionnellement impliqués, prendre du recul pour bien comprendre ce que l’enfant essaie de nous dire par son comportement est vraiment difficile. Cela nous amène régulièrement à changer de tactique ou à revenir à l’ancienne méthode, ce qui insécurise l’enfant et fait en sorte que le «calvaire» perdure dans le temps.

Voici des pistes de réflexion et de solutions afin de voir la lumière au bout du tunnel et vous permettre de trouver, ou de retrouver, une routine pour le dodo agréable, positive et bienveillante.

Rappelez-vous que votre enfant a besoin d’un adulte solide et confiant devant lui pour se sentir en sécurité. Lorsqu’on n’est pas à l’aise ou en accord avec ce que l’on dit ou fait, c’est à ce moment que les embrouilles commencent. Souvenez-vous la dernière fois où vous étiez calme et confiant combien la situation a été beaucoup plus facile à gérer? À l’inverse, lorsque vous vous désorganisez, votre enfant tend à se désorganiser aussi. Voyez l’enfant comme un mini-radar sur deux ou quatre pattes: il vous observe et détecte rapidement le manque de confiance ou le doute que vous dégagez et il va tout faire pour s’assurer qu’il peut s’appuyer sur vous en toute confiance.

Je vous invite donc à établir un plan d’action clair et concret, selon les besoins de votre enfant et surtout, en incluant des actions avec lesquelles vous êtes bien et en confiance. Par la suite, vous devez absolument respecter votre plan afin de créer un cadre sécurisant dans lequel votre enfant peut se laisser guider. Sachez toutefois que votre enfant va le tester ce plan, car c’est son rôle de venir s’assurer de votre solidité. Tout comme une montagne russe qui monte, atteint son plateau puis redescend, vous et votre enfant allez vivre des réussites, atteindre un plateau stable et calme, puis l’enfant confrontera ce plan pendant quelques temps pour s’assurer que tout est sous contrôle.

Voici quelques idées que vous pourriez mettre en place :

  • Définissez une routine claire et en images;
  • Établissez avec votre enfant ce qu’il peut faire dans son lit pour s’endormir, en utilisant des images par exemple;
  • Intégrez les massages et les pressions profondes afin d’apaiser l’enfant et de calmer son système nerveux;
  • Assurez-vous qu’il est allé à la toilette et qu’il a tout ce dont il a besoin avant de terminer la routine: doudou, toutou, eau, suce, musique, histoire, bisous, câlins. Par la suite, on cesse de parler et on réduit au minimum les interactions;
  • Soyez solide et confiant. Si vous sentez que vous allez perdre patience, demandez l’aide de votre conjoint pour ainsi toujours avoir un adulte solide et confiant devant l’enfant;
  • Soyez à l’aise et en accord avec la technique utilisée: assis dans la chambre, assis dans le cadre de porte, la porte ouverte, la porte fermée, le 5-10-15 ou le 2-4-6, etc. Peu importe ce que vous mettrez en place, soyez constant et cohérent. Écoutez votre petite voix intérieure. Elle vous guidera dans l’élaboration de stratégies bienveillantes et positives.

 

En terminant, je vous invite à écouter votre cœur de parent, car c’est vous qui êtes LA meilleure personne pour répondre aux besoins de votre enfant. Faites de cette période un moment agréable et bienveillant pour tous. Je reste à l’écoute si vous souhaitez élaborer un plan ou démystifier ce qui ne fonctionne pas. Et je vous rassure chers parents: demander un coup de main ne signifie pas que vous avez échoué. Au contraire, c’est signe que votre famille vous tient à cœur et que vous souhaitez ce qu’il y a de mieux pour elle.

À bientôt et faites confiance à votre petite voix intérieure!

 

Laithicia Adam xxx

Propriétaire de Lili Rescousse

Lrcoachingfamilial.ca

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