Trucs et astuces pour la rentrée scolaire

La rentrée scolaire arrive à grand pas et l’excitation et la fébrilité se font sentir.  Plusieurs émotions et comportements peuvent subvenir et désorganiser votre famille. Il se peut que ceux-ci augmentent ces états et créent du stress et de l’anxiété chez les parents comme chez les les enfants. Comme je le dis régulièrement auprès des familles que j’accompagne, il est tout à fait normal de plus savoir où donner de la tête, d’avoir de la difficulté à comprendre ce que votre enfant vit et de bien identifier le besoin qui y est caché. Or, j’aimerais explorer avec vous quelques façons de faire diminuer ces effets avec votre enfant qui fréquentera l’école primaire et qui vous permettront de relâcher un peu de pression et de stress.

Je vous propose tout d’abord de vous questionner sur votre propre réaction face à la rentrée scolaire de votre enfant. Avez-vous des craintes, des inquiétudes? Vivez-vous du stress, voire même de l’anxiété? Il est important de s’arrêter et de prendre conscience de ce que l’on ressent face aux changements qu’apporte une nouvelle rentrée scolaire. Pourquoi? Parce que vous êtes un modèle pour votre enfant. Celui-ci agit souvent par imitation et modélisation, il répète donc les actions et les attitudes de son parent. Et comme vous êtes son point d’ancrage, ses comportements et ses attitudes seront forcément teintés par les vôtres. Prenons un exemple tout simple: souvenez-vous de la dernière fois où vous êtes intervenu avec votre enfant et où vous étiez solide et confiant. Votre enfant a probablement collaboré plus facilement et dans le calme, tout comme vous. À l’inverse, souvenez-vous de la dernière fois où vous avez perdu patience lors d’une consigne ou d’un événement. Votre désorganisation et votre irritation se sont également transmises à votre enfant, ce qui a sûrement empiré la situation. Donc, en prenant le temps de vous questionner et de vous positionner avant de discuter avec votre enfant, vous aurez beaucoup plus de chance d’avoir une discussion calme et réfléchie avec lui et d’être à l’écoute de ses émotions et de ses inquiétudes.

Pour ma deuxième suggestion, je vous invite à faire des mises en situation, des jeux de mimes ou des jeux de rôle afin de dédramatiser et de permettre à votre enfant de faire vivre à son cerveau une expérience positive et empreinte de calme. Je ne vous apprends rien en vous disant que l’enfant apprend par le jeu et dans le plaisir. En lui permettant de se pratiquer dans un environnement sécuritaire et apaisant, il ancre dans son cerveau une émotion, une situation positive qui fait en sorte qu’il est capable de la reproduire aisément et sainement. En effet, le jeu a plusieurs bienfaits qui sont essentiels pour la santé physique et pour le bien-être émotionnel. À l’intérieur de cette période de jeu, le corps libère de la norépinéphrine, une hormone qui contribue à favoriser l’apprentissage et la consolidation des informations qui proviennent des différentes sphères de développement (cognitif, moteur et émotionnel). Le jeu aiguise aussi la curiosité et joue un rôle essentiel dans l’acquisition de la mémoire, c’est-à-dire dans l’entreposage et la récupération de l’information.

 

Il est scientifiquement prouvé que le jeu et le plaisir sont reliés à la diminution du cortisol, une hormone qui est sécrété en période de stress et d’émotions intenses. Le parent et l’enfant qui utilisent le jeu et l’imaginaire pour dédramatiser ou comprendre une situation auront une plus grande facilité à réagir de façon positive et bénéfique au quotidien.

Comme troisième et dernière suggestion, je vous propose une petite technique que j’utilise régulièrement en hypnose avec mes clients, mes propres enfants et moi-même: la dissociation de l’émotion. Voici les différentes étapes:

  1. Identifiez l’émotion en cause;
  2. Demandez à l’enfant de la décrire, de l’imager (sa couleur, sa forme, sa taille, l’effet qu’elle produit dans son corps);
  3. Invitez-le à la prendre et à la déposer au creux de sa main;
  4. Demandez-lui par quoi il aimerait la remplacer, de quoi il aurait besoin: du calme, du courage, de la joie, de la patience, de la sécurité, etc;
  5. Invitez-le à se rappeler la dernière fois où il a ressenti cette ressource: où il était, avec qui, ce qu’il faisait, ce qu’il entendait, ce qu’il voyait, etc;
  6. Amplifiez cette ressource en lui demandant d’identifier un objet et d’en faire la description: sa couleur, sa forme, sa grosseur, etc;
  7. Invitez l’enfant à venir le déposer à un endroit sur son corps qui est accessible en tout temps, comme le creux de sa main. Invitez-le à prendre trois grandes inspirations et expirations;
  8. Demandez-lui comment il se sent, ce qui est différent. Lorsqu’il imagine à nouveau la situation, qu’est-ce qui a changé?
  9. Invitez-le à appuyer à tous les jours à cet endroit et à faire jaillir cette ressource dont il a besoin pour affronter son défi.

En terminant, patience et indulgence sont de mise!! La rentrée scolaire peut provoquer beaucoup de réactions et de comportements, prenons-les un à la fois. Vous vivez des difficultés? N’hésitez pas à faire appel à des professionnels tel qu’un coach familial ou autres intervenants pour soutenir. Il y a une solution adaptée à votre famille et ce, dans le plus grand respect de votre rôle parental.

Au plaisir et bonne rentrée!

Laithicia Adam, coach familial, hypnologue

Fondatrice et directrice de Lili Rescousse

lrcoachingfamilial.ca

 

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