Entre l’âge de 5 et 7 ans, votre enfant commence à comprendre que tout le monde peut mourir et que la mort est permanente. Vers l’âge de 9-10 ans, il réalise que la mort est universelle, irréversible et fait partie intégrante du cycle de la vie. Aborder le sujet de la mort avec votre enfant n’est pas une chose facile et il génère souvent beaucoup de questions sans réponse. Ce sujet délicat nous rend souvent mal à l’aise et inconfortable puisque nous sommes nous-mêmes dans une incompréhension, n’est-ce pas?
Regardons ensemble quelques astuces qui vous aideront à mettre en lumière ce sujet plus ombragé :
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L’honnêteté et la transparence
Je vous recommande d’être le plus honnête et transparent possible lorsque vous parlez de la mort avec votre enfant. Utilisez des mots simples et compréhensibles. Évitez les euphémismes comme «Il est parti au paradis», «Il nous a quitté», etc. Vérifiez sa compréhension sur le sujet en lui posant des questions comme «C’est quoi la mort pour toi?», «Qu’est-ce que tu sais à propos de la mort ». Laissez votre enfant mener la conversation. Encouragez-le à s’exprimer, répondez-lui du mieux que vous pouvez, tout simplement. Ce n’est pas grave de ne pas tout savoir, de ne pas avoir toutes les réponses, car certaines choses sont difficiles à comprendre, même pour les adultes.
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La transmission des croyances
Il est recommandé d’éviter de transmettre vos croyances pour vouloir rassurer votre enfant, car cela pourrait semer de la confusion, des doutes, voir même de l’anxiété. Je vous suggère d’informer plutôt que de vouloir rassurer, en adaptant votre langage et vos explications à l’âge et au niveau de compréhension de votre enfant.
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L’explication d’un concept abstrait
Vous pourriez expliquer à votre enfant que lorsque quelqu’un meurt, son corps cesse de fonctionner. Vous pourriez utiliser les sens pour faciliter la compréhension en lui disant que le cœur ne bat plus, le cerveau ne fonctionne plus, on ne respire plus, on ne voit plus et on n’entend plus. Il est également bénéfique de lui expliquer que la personne ne ressent plus la douleur. Pour aider votre tout-petit à comprendre la permanence de la mort, dites-lui simplement que, lorsqu’une personne meurt, c’est pour toujours et qu’elle ne revient pas. Pour le rassurer, mentionnez-lui qu’il est possible de se rappeler un bon souvenir en compagnie de la personne décédée comme un anniversaire, une journée au parc, des moments de fous rires et que cela lui apportera du réconfort.
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L’utilisation d’exemples concrets
Une façon simple d’aborder le sujet de la mort avec votre enfant de 2-3 ans est de partir du cycle de la vie dans la nature. Par exemple, vous pouvez lui montrer comment les bourgeons poussent au printemps, comment les feuilles grandissent en été, se fanent et tombent à l’automne. Vous pouvez également utiliser d’autres exemples tels que les insectes ou les fleurs, ou à partir d’un film comme «le Roi Lion», lui montrer que chaque être vivant a un cycle de vie. Expliquez-lui avec douceur et bienveillance que c’est la même chose pour les humains.
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Le respect et la validation des émotions
La mort peut susciter de nombreuses émotions chez votre enfant, comme la tristesse, la colère ou la confusion. Encouragez-le à exprimer ses émotions et assurez-vous de lui offrir un espace sécuritaire pour le faire. Écoutez attentivement ce qu’il a à dire et validez ses sentiments. N’hésitez pas à partager vos propres émotions, cela peut aider votre enfant à se sentir compris et soutenu.
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L’utilisation de supports visuels et créatifs
Les enfants ont souvent du mal à comprendre la notion abstraite de la mort. Utilisez des supports visuels et créatifs pour les aider à mieux saisir ce concept. Par exemple, vous pouvez utiliser des livres ou des dessins pour expliquer le cycle de la vie et de la mort. Vous pourriez également encourager votre enfant à exprimer ses sentiments à travers des activités artistiques, comme la peinture ou du bricolage.
N’oubliez pas que chaque enfant est unique et réagira différemment à la conversation sur la mort. Soyez patient et respectez le rythme de votre enfant. Si vous avez des préoccupations particulières ou si vous avez besoin d’un soutien supplémentaire, n’hésitez pas à consulter un professionnel, tel un psychologue spécialisé dans le deuil chez les enfants.
Laithicia Adam, coach familial, hypnologue
Spécialisée avec les 0-12 ans